À 29 ans, la jeune Américaine Tanja Maier s’est retrouvée seule à élever son premier enfant à Moscou. Dans un livre intitulé La maternité à la russe, elle rend hommage aux mamans russes, qui lui ont tout appris sur l’éducation des tout-petits. Rencontre avec l’écrivain, aujourd’hui mère de trois enfants.
Le Courrier de Russie : Comment en êtes-vous arrivée à éduquer seule un enfant en Russie ?
Tanja Maier : Je suis tombée enceinte involontairement à l’âge de 29 ans. J’ai décidé de garder le bébé, et le père de l’enfant m’a quittée. Je travaillais alors à l’université d’Harvard et, quand je leur ai demandé comment aménager mon emploi du temps, ils m’ont simplement répondu qu’ils ne pouvaient m’accorder que cinq jours de congés après l’accouchement. Ayant étudié auparavant à Moscou, j’ai pensé qu’y chercher un travail serait une meilleure idée que de retourner travailler à l’université. J’ai donc démissionné et déménagé en Russie, où j’ai trouvé un emploi immédiatement, en tant que responsable des relations avec les investisseurs pour une grande chaîne de supermarchés russe. Là, on m’a assuré que, du moment que je travaillais pendant ma grossesse, je pourrais reprendre mon poste quand je le souhaiterai après l’accouchement [Sur les congés de maternité et parentaux en Russie, voir encadré]. Je suis rentrée aux États-Unis pour donner naissance à mon bébé et je suis retournée dès que j’ai pu avec lui en Russie pour reprendre le travail.
LCDR : Vous sentiez-vous entourée, à Moscou, en tant que jeune maman célibataire ?
T.M. : Je n’y avais pas vraiment de famille, mais mes amis la remplaçaient. J’avais deux gouvernantes pour m’aider avec mon premier bébé. Les femmes russes qui m’entouraient m’ont appris tout ce que je sais aujourd’hui sur la façon d’élever un enfant – ce dont je n’avais aucune idée à l’époque. Ensuite, j’ai rencontré mon mari quand mon fils avait déjà un an, j’ai déménagé à Londres en 2008 et nous avons eu deux autres enfants.
LCDR : Comment vous est venue l’idée d’écrire ce livre ?
T.M. : Une amie russe m’avait ajoutée à un groupe Facebook dédié aux mères russes vivant partout dans le monde, […]
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Propos recueillis par Manon Masset