En pleine zone d’habitation, entre les terrains de jeux et les prodoukti¹, se dresse la polyclinique publique du quartier de Molodiojnaïa. Les murs s’effritent, il n’y a pas d’eau chaude et le matériel électronique fait sérieusement défaut. C’est pourtant dans ces conditions rudimentaires que travaille Alexeï Soloviev² depuis Avril 2008. Le Courrier de Russie a suivi ce neurologue dans son travail quotidien, en tentant de comprendre pourquoi le système médical russe se trouve dans un état si désastreux.
« Je t’écoute, ma chérie »
C’est par ces mots rassurants qu’Alexeï accueille tous ses patients, pour la plupart de petites dames âgées, parées de leurs plus beaux atours pour l’occasion. Assise sur le lit, au fond du petit cabinet, entre cables électriques et carnets médicaux, je n’éveille la curiosité de personne. Pourquoi ? Les patients ne s’estiment-ils pas en droit de poser des questions ? Il semble que le médecin soit maître de son cabinet et qu’il ne revienne à personne de contester ses décisions. Alors que les infirmières décorent le sapin de Noël dans la salle d’attente, le va-et-vient est constant dans le cabinet. Les patients y défilent à tour de rôle, ne respectant pas d’ordre de passage. Le premier interrompt la séance pour aller chercher son livret de santé,
[…]
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