« How much is a 40-trips ticket, Valentina ? »
Une hésitation, puis Valentina se lance :
« It costs one thousand four hundred and ninety-four rubles. »
Le ton est prudent, l’accent russe reste fort. Derrière les fenêtres de la salle de classe, en lieu et place du vacarme d’une cour de récréation, c’est le grondement de trains à la manœuvre qui se fait entendre. Les murs sont couverts de pancartes décrivant des circuits électriques et des systèmes de signalisation, mais aussi de guides de conversation russe-anglais.
Nous sommes au Centre de Formation du métro de Moscou, au 93, chaussée de Varsovie. Ici, depuis 2015, les caissières du métro apprennent l’anglais en vue de la Coupe du monde 2018.
Elles s’appellent Olga, Alina, Natalia, Galina, Elena ou Alexandra, certaines travaillent pour le métro de la capitale depuis moins d’un an, d’autres depuis plus de dix, qui à la station de Novoguireïevo, qui à Fili, qui dans le centre-ville. Qu’il est étrange de voire ces dames, habituellement revêches et promptes à réprimander le client trop lent à compter sa monnaie, prendre des notes frénétiquement dans leurs petits cahiers d’écolier et boire les paroles de leur professeur avec une attention douloureuse ! […]
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Reportage de Léo Vidal-Giraud