Tous les ans, le président biélorusse Aleksandr Loukachenko invite les journalistes russes à visiter son pays. Piotr Blogov, correspondant pour Lenta.ru, a accepté l’invitation.
Un saut dans le passé
Aller à Minsk, c’est comme aller dans une « ville jouet ». La capitale biélorusse fait penser à une maquette où bâtiments industriels, immeubles staliniens, églises catholiques et mairie se côtoient le long de larges rues presque vides. Qui sait, peut-être que cette ville serait aujourd’hui proche de Prague ou de Cracovie si les autorités biélorusses ne s’étaient pas autant inspirées du style soviétique. Malheureusement, la Biélorussie ne s’inscrit pas dans le circuit touristique des vestiges de l’Europe catholique. Aux yeux des Européens, ce pays reste un « refuge de mal » gouverné par « le dernier dictateur d’Europe ».
Pourtant, la Biélorussie lance régulièrement des campagnes de communication ciblées sur le tourisme et les investisseurs potentiels. Le public visé est russe, pour la simple et bonne raison que peu de Russes regardent BBC News. Aujourd’hui déjà, les investissements russes représentent une part léonine dans l’économie biélorusse et les touristes russes remplissent les caisses des bars et casinos du pays.
Le marathon médiatique organisé par les autorités biélorusses est composé de plusieurs phases, parmi les plus importantes : la conférence de presse d’Aleksandr Loukachenko devant une centaine de journalistes russes, principalement régionaux. Ensuite, la visite de différents sites nationaux, tels qu’une usine de maïs à Ivatsevitchi ou un palais des sports à Brest. Dans leurs déplacements, les journalistes russes sont régulièrement interviewés par les chaînes de télévision biélorusses. Ainsi, il n’est pas rare de voir un participant du marathon ouvrir le journal local de 20h.
[…]
Partager :
- Cliquez pour envoyer par e-mail à un ami(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
- Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
- Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
- Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
- Cliquez pour partager sur WhatsApp(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
Traduit par Thomas Gras